Les animateurs du projet de monnaie basque se sont rendus en octobre à des Rencontres nationales organisées dans le Lot-et-Garonne. Leur travail d’étude préliminaire se poursuivra par une visite du SOL-Violette de Toulouse, et se terminera après un voyage au pays du Chiemgauer, en Allemagne, en janvier.
C’est une évidence : pour élaborer efficacement une monnaie complémentaire au Pays basque, il faut d’abord tirer bénéfice de l’expérience accumulée par d’autres expériences de monnaies locales. Le Comité de pilotage de l’Association pour la création d’une monnaie basque, écologique et solidaire (AMBES) s’est donc rendu du 14 au 16 octobre aux 4e Rencontres nationales des porteurs de projets de monnaies locales complémentaires sur l’État français, à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne. Six membres étaient présents : Adrien, Dante, Mendi, Pierre, Txetx et Xabi.
Des rencontres enrichissantes
Ce premier déplacement a permis au Comité de pilotage de décider des prochains voyages d’étude à mener pour élaborer son projet. Ce sera Toulouse début décembre, et l’Allemagne, pour le chiemgauer, du 18 au 22 janvier.
En effet, le Sol-Violette de Toulouse est l’une des initiatives les plus développées en France, comme l’ont montré les échanges entre la cinquantaine de personnes venues participer aux trois tables-rondes du week-end. C’est une initiative d’assez grande échelle, avec un système de cahier des charges et d’évaluation à la fois souple et exigeant, et un grand professionnalisme de ses animateurs. L’un d’eux, Frédéric Bosqué, a apporté à la délégation de l’AMBES un grand nombre de réponses à la cinquantaine de questions qu’elle avait préparées. Ce voyage d’étude à Toulouse permettra de bénéficier de l’expérience accumulée et d’étudier les outils mis en place : matériels pédagogiques, logiciels de gestion, monnaie infalsifiable, etc.
Des échanges avec d’autres acteurs ont permis de connaître les obstacles les plus souvent rencontrés, et les moyens de les éviter. Par exemple les commerçants, artisans et paysans utilisant l’Abeille, la monnaie locale de Villeneuve-sur-Lot, étaient invités à témoigner le dimanche matin. Ils ont évoqué le gain d’une nouvelle clientèle, mais aussi la difficulté de trouver des fournisseurs acceptant l’Abeille. Et donc la nécessité de travailler en filière.
En route pour la Bavière…
Les discussions ont également permis de comprendre les différentes philosophies animant les monnaies complémentaires existantes. Certains circuits sont ouverts uniquement aux prestataires engagés – producteurs bios, commerce équitable, etc. –, et visent à renforcer ces acteurs ; d’autres sont dans une démarche plus large d’accompagnement de tout professionnel vers des pratiques écologiquement et socialement plus responsables.
Le projet de l’AMBES s’inscrit clairement dans la seconde démarche, avec en plus une promotion de l’usage public de l’euskara. Ce choix d’un circuit ouvert rapproche le projet de monnaie basque du chiemgauer, monnaie lancée en 2003 dans le Chiemgau, en Bavière, avec qui elle a également d’autres points communs : un territoire avec un fort sentiment d’appartenance, une population conséquente, et une un réseau associatif dense. Le chiemgauer est certainement le projet le plus abouti en Europe à l’heure actuelle, avec carte de paiement, décentralisation de son réseau de gestion, microcrédit autonome, etc.
Il a atteint dès 2008 le cap des 3 millions d’euros de transactions réalisées. Cinq membres du comité de pilotage de l’AMBES se rendront au Chiemgau du 18 au 22 janvier.
Et ensuite ?
L’étape suivante, pour l’AMBES, consistera à choisir, à partir de ce premier travail d’étude et d’information, le système le plus adapté au Pays basque. Il s’agira de définir le taux de conversion, de fonte, le cahier des charges pour les commerçants, paysans et artisans, le système de diffusion de la monnaie, etc. L’objectif pourrait être, sur les conseils avisés de porteurs de projets présents à Villeneuve-sur-Lot, de commencer par mener des expérimentations sur deux ou trois territoires d’Iparralde, afin de maîtriser le système avant de généraliser la circulation de la monnaie.
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