L’OPLB et l’Eusko vont travailler ensemble pour rendre bilingue l’affichage de plus de 150 commerces

François Maitia eta Xebax Christy

François Maitia eta Xebax Christy

Ce jeudi 28 août 2014, l’Office Public de la Langue Basque (OPLB), et l’association Euskal Moneta – Monnaie locale du Pays Basque ont signé une convention de partenariat pour accompagner les commerces du réseau Eusko à rendre leur affichage bilingue.
Cette convention a été signée par François Maïtia, Président de l’OPLB, et Xebax Christy, co-Président d’Euskal Moneta.
C’est Monsieur Nicolas Marquet, dirigeant du restaurant Basik d’Izarbel à Bidart, qui a accueilli cette signature. En tant que membre de l’Eusko, il a comme plus de 200 autres commerces relevé le défi de rendre bilingue l’affichage de son restaurant. En effet, l’Eusko a deux objectifs prioritaires, la relocalisation de l’économie et la promotion de la langue basque, objectifs pour lesquels chaque commerce ou entreprise souhaitant rejoindre le réseau Eusko doit s’engager à relever un défi. Pour la langue basque, l’un des défis pouvant être réalisés est la mise en place d’un affichage en euskara, avec si besoin le soutien d’Euskal Moneta : tout ce qui est écrit en français dans le commerce ou sur les produits fabriqués doit l’être également en euskara.

Au Café Basik, au centre Izarbel, à Bidart

Au Café Basik, au centre Izarbel, à Bidart

En moins de deux ans d’existence, l’Eusko aura ainsi permis que sur tout le Pays Basque 238 commerces et entreprises s’engagent à rendre bilingue leur affichage à destination du public :
– 60 commerces et entreprises ont eu en 2013 une traduction de leur affichage réalisée par Euskal Moneta avec validation linguistique assurée par l’OPLB
– 152 commerces et entreprises auront en 2014 une traduction de leur affichage assurée par l’OPLB

Modalités du partenariat

1. L’association Euskal Moneta relèvera les données à traduire auprès

des commerçants ayant choisi le défi « Affichage en basque », puis les transmettra à l’OPLB 2. L’OPLB fera réaliser ces traductions à des traducteurs professionnels et se chargera de la validation linguistique des données traduites 3. Ces données seront restituées aux commerçants et entreprises par l’OPLB 4. Elles serviront ensuite à alimenter une base de données qui sera dans un deuxième temps mise à la disposition de tous les commerçants sur Internet 5. Euskal Moneta vérifiera en fin d’année que les commerçants et entreprises ont bien affiché les traductions qui leur auront été transmises

Un partenariat qui s’inscrit dans la politique linguistique conduite par l’OPLB
« Un objectif central : des locuteurs complets – Un coeur de cible : les jeunes générations. » Tel est le titre du projet de politique linguistique qui guide la construction et la mise en oeuvre par l’OPLB de la politique linguistique publique en Pays Basque de France.
Adopté en 2006, il identifie 12 enjeux majeurs dont le développement de la langue basque dans la vie sociale. Il s’agit de « promouvoir l’usage social du basque, pour que la langue apprise soit aussi une langue pratiquée, vue et entendue dans les lieux de vie », pour donner aux locuteurs bascophones la possibilité de pratiquer la langue basque dans tous les pans de la vie sociale.

Dans un premier temps, l’OPLB a concentré ses efforts sur la transmission et donc l’enseignement. Les fruits de ce travail partenarial sont d’ailleurs visibles aujourd’hui :
– 44 nouveaux sites d’enseignement bilingue basque/français ont vu le jour en 10 ans depuis la création de l’OPLB dans les 3 filières, publique, catholique et Seaska
– depuis 2004 le nombre d’élèves dans les filières bilingues et immersives a augmenté de 56%
– 60% des écoles du territoire proposent un enseignement en langue basque
– 45% des élèves de maternelle suivent un enseignement dans les 2 langues
– 10 000 enfants sont scolarisés dans les filières d’enseignement bilingues et immersives dans les écoles publiques, catholiques et les ikastola.

Cependant, si la transmission est indispensable à l’apprentissage de la langue basque, son usage l’est tout autant. D’abord, parce que sans usage le processus d’acquisition d’une langue reste incomplet. Puis, parce qu’en voyant et entendant les adultes utiliser la langue basque dans les domaines de la vie courante, les enfants et les jeunes s’identifient à eux et ont à leur tour envie de l’apprendre et de l’utiliser.

C’est pourquoi, en adoptant le cadre opérationnel 2011-2016, les membres de l’OPLB ont décidé d’opérer une montée en puissance de l’action de l’OPLB dans le domaine de l’usage, notamment dans la vie sociale, et d’investir dès 2014 le domaine des commerces et du service à la personne. Dans la continuité, en décembre 2013, l’OPLB a adopté le principe de la mise en place d’un dispositif d’accompagnement des commerces et entreprises, aujourd’hui en cours de structuration.

L’Eusko et l’euskara
L’association Euskal Moneta – Monnaie locale du Pays Basque a lancé l’Eusko, la monnaie locale, complémentaire, écologique et solidaire du Pays Basque, le 31 janvier 2013. Elle a un double objectif : la relocalisation des échanges et le développement de l’euskara. Concernant la langue basque, tout commerçant ou chef d’entreprise souhaitant rejoindre le réseau Eusko n’est pas obligé de parler basque, mais il doit s’engager à relever l’un des défis suivants :
– soit mettre en place un affichage en euskara, avec si besoin le soutien d’Euskal Moneta : tout ce qui est écrit en français dans leur commerce ou sur les produits qu’ils fabriquent doit être également écrit en euskara ; la convention avec l’OPLB concerne ce défi.
– soit assurer un accueil minimum des clients en euskara, et s’il n’a pas le niveau pour tenir une conversation en basque, il s’engage à prendre ou à faire prendre à l’un de ses salariés en contact avec le public 20 heures de cours d’euskara à usage professionnel. Une convention a été signée entre Euskal Moneta et l’association AEK de cours d’euskara pour adultes afin de proposer aux commerçants choisissant ce défi des stages de 20h finançables par la formation professionnelle

Nicolas Marquet, responsable du café Basik à Izarbel, à Bidart

Nicolas Marquet, responsable du café Basik à Izarbel, à Bidart

Ainsi, plus les habitants du Pays Basque utilisent l’eusko, plus les commerçants et entreprises sont encouragés à l’utiliser à leur tour et à relever les défis à la fois pour l’environnement (utilisation d’au moins trois produits locaux ou tri des déchets) et pour la langue basque. Aujourd’hui, l’Eusko compte 2700 utilisateurs et 500 professionnels. Elle est devenue la première monnaie locale de France après seulement 2 ans d’existence.

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